Le coin des vinyles Electro : 5 labels parisiens à suivre
L'équipe de Nowadays Records (crédit : F. Prioreau /nowadaysrecords.com)
A l’occasion de l’exposition Electro actuellement présentée à la Philharmonie et pour inaugurer notre nouvelle rubrique "Le coin des vinyles", nous vous présentons les labels de musique électronique mis en avant dans les fonds de vinyles empruntables des bibliothèques
Première étape : 5 labels français indépendants qui font la richesse de la scène parisienne, dont le point commun est de s’affranchir des frontières stylistiques et de privilégier les sorties en vinyle.
Antinote
Techno, deep house, exotica, italo : c’est par le terme « esthétique éclatée » que son fondateur Zaltan aime à décrire la ligne éditoriale de son label Antinote, né en 2012 dans l’est parisien. Créé à l’origine pour publier des archives de cassettes techno du producteur Iueke, il s’est ensuite attaché à découvrir des artistes français (Syracuse, Geena, DK) et internationaux (Domenique Dumont, Tolouse Low Trax) aux productions éclectiques reliées par l’idée d’une expérimentation électronique poétique et accessible, toutes sorties en physique - et uniquement en vinyle.
VIDEO : Rencontre avec Antinote, vidéo réalisée par la Médiathèque Musicale de Paris :
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Cracki Records
Organisateur depuis dix ans d’événements musicaux dans des lieux atypiques - entrepôts, forêts, usines désaffectées, supermarché à l’abandon - et du Macki festival, Cracki s’est doté en 2011 d’un label aux frontières floues entre italo, vaporwave, rnb 90s, city pop japonaise, acid et variété française. Mené par Donatien Cras de Belleval et François Kraft, il lance et accompagne de jeunes artistes incarnant les multiples facettes d’une electro pop décomplexée et aventureuse : la synth pop d’Agar Agar, le disco funk de Lucien & the Kimono orchestra, le neo-« french boogie » de l’Impératrice ou la techno hypnotique de Renart.
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In Paradisum
Depuis 2011, le label à l’esthétique gothique de Paul Régimbeau (Mondkopf) et Guillaume Heuguet -par ailleurs rédacteur en chef de la revue Audimat- incarne la face sombre de la scène électronique parisienne. A l’image des anglais Blackest ever black ou des new yorkais de L.I.E.S, In paradisum cultive une ascendance indus, techno, ambient, noise, et drone par les productions de Roger West, Low Jack, Qoso ou Run Dust, et la série expérimentale IPX travaillant les conditions du live et l’improvisation musicale.
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Nowadays Records
C’est en 2013 que Chomsky et Oogo - Vincent Leibovitz et Ugo de Angelis - créent le label Nowadays afin de publier le nouvel album de leur collectif de beatmakers La fine Equipe. Amateurs des labels américains Stones throw et Brainfeeder, ils s’inscrivent dans la tendance “future beat” de Kaytranada, Flume et Mura Masa. Issus de la culture du digging et du sample, le label enregistre depuis une centaine de sorties où se rencontrent abstract hip hop, trip hop, drum n bass, parmi lesquelles les productions de Doushka, Unno et Fakear.
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Versatile Records
Est-il encore besoin de présenter Versatile? Créé en 1996 en pleine french touch par le DJ Gilbert Cohen, après 5 ans passés chez Radio Nova et avec pour inspirations les américains de Strictly rhythm et Masters At Work, il a depuis gagné le statut de label mythique, essentiel à la construction de l’underground électronique parisien.
Maison d’ I:Cube, Etienne Jaumet et de leurs projets respectifs (Château Flight, Zombie Zombie), Versatile a aussi accueilli Arnaud Rebotini et Joakim, la techno orientaliste d’Acid arab, le minimalisme de Jonathan Fitoussi et la new wave d’Aladdin. En plus de vingt ans d’existence, Versatile n’a cessé de confirmer son nom par son éclectisme impeccable, du premier EP disco-house d’I:Cube à la synth pop atmosphérique d’Antoine Kogut.
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Par Stéphanie P., médiathèque Françoise Sagan