Visuel extrait de la couverture du livre "Manuel de riposte écologique" de Jeremy Bismuth (Tana éditions)

Jusqu'au 18 octobre, L'Automne de la science fait le point sur la santé et l’environnement. L'occasion de vous proposer une sélection de documents pratiques sur le sujet, à emprunter en bibliothèque.

La santé environnementale est définie par l’OMS comme comprenant "les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de la vie, qui sont déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement. Elle concerne également la politique et les pratiques de gestion, de résorption, de contrôle et de prévention des facteurs environnementaux susceptibles d’affecter la santé des générations actuelles et futures".

On le sait, les problèmes écologiques tels que la pollution de l'air, la contamination des sols et de l'eau ou l'exposition à des produits chimiques nocifs ont des impacts significatifs sur la santé humaine.

Pour y faire face, de nombreuses initiatives éco-citoyennes peuvent être mises en œuvre, de manière individuelle ou collective. Découvrez comment passer à l’action à travers une sélection de documents présents dans les bibliothèques parisiennes !

Agir pour limiter son empreinte carbone

Dans son ouvrage Peut-on encore manger des bananes ? : l'empreinte carbone de tout : on a tous un rôle à jouer Mike Berners-Lee nous donne de nombreuses pistes pour lutter contre la pollution de l'air et les émissions de gaz à effet de serre. Nous pouvons facilement adopter des modes de transport durables comme la marche, le vélo, les transports en commun, le covoiturage.

De petits gestes simples permettent des économies d’énergie au quotidien : utiliser des ampoules LED, débrancher les appareils lorsqu'ils ne sont pas utilisés et privilégier les énergies renouvelables lorsque cela est possible.

Le transport aérien étant l'une des activités les plus émettrices de carbone, on peut faire le choix de voyager autrement. Si l’expérience de Rob Greenfield dans Le drôle de voyage de Mister Green : ou comment traverser l'Amérique sans polluer, sans électricité, zéro déchet, en comptant sur la nature... et les poubelles nous semble trop extrême, nous pouvons commencer par suivre les conseils d’Elodie Rothan qui nous incite à Voyager autrement en France : 50 expériences durables pour explorer, partager et changer de regard.

Promouvoir une agriculture et une alimentation raisonnée

Consommer des produits issus de l’agriculture biologique et/ou locale permet d’encourager une production plus respectueuse de l’environnement.

L’émergence de l’agriculture urbaine apparaît comme une réponse innovante aux défis de la sécurité alimentaire et de la santé : Cultiver la ville : l’agriculture urbaine pour rendre la ville nourricière.

En cultivant des jardins partagés, les citoyens ont accès à des aliments frais et biologiques, réduisant ainsi la dépendance aux produits industriels souvent chargés de pesticides. De plus, ces initiatives contribuent à la biodiversité et renforcent le tissu social des quartiers.

Dans son ouvrage Pour une révolution délicieuse, le chef étoilé Olivier Roellinger nous rappelle que cuisiner est une manière de lutter contre la mainmise des industries agro-alimentaires et contribue à la préservation de la biodiversité et de la santé grâce à une alimentation saine et raisonnée.

Sensibiliser au tri des déchets et promouvoir l’économie circulaire

Le tri et le recyclage représentent l’un des premiers leviers dont disposent les citoyens pour minimiser leur impact environnemental. Utiliser des sacs en tissus, des bouteilles en inox et des contenants réutilisables permettent de réduire l’utilisation de plastiques à usage unique. Sophie Noucher nous explique comment elle a réussi à réduire sa consommation de plastique : Le plastique c'est pas automatique : pourquoi et comment j'ai déplastifié ma vie sans trop d'efforts.

Transformer les déchets organiques en compost permet d’enrichir le sol et ainsi réduire la quantité de déchets envoyés à la décharge. Que l’on vive en ville ou à la campagne, il est toujours possible de pratiquer chez soi le compostage : Lombricompost : recyclez vos déchets au jardin ou à la maison !

Les produits ménagers industriels contiennent des composants irritants et nocifs, autant pour notre organisme que pour les eaux et sols dans lesquels ils seront déversés. Dès lors, nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir nous lancer dans la confection de nos produits ménagers : Mes produits d'entretien faits maison : ma maison au naturel.

L’idéal étant de tendre vers le zéro déchet, une initiative qui gagne en popularité parmi les citoyens. Pour cela, Mina Assiad nous fait des recommandations en toute bienveillance : Retour o naturel : conseils, astuces & recettes pour avancer à son rythme vers le zéro déchet.

L'économie circulaire est également une réponse à l'accumulation des déchets et à l'épuisement des ressources naturelles. Participer à des ateliers de réparation, des échanges d'objets et des marchés de seconde main renforcent l'idée que chacun.e d’entre nous peut agir pour une consommation plus responsable.

Repenser notre rapport à la nature

Dans Le livre de l’espoir, le nouveau contrat social, Jane Goodall, célèbre anthropologue anglaise, nous rappelle à travers ses recherches sur les chimpanzés que l’outil n’est pas le propre de l’homme et que ce dernier n’est qu’une espèce parmi les millions d’autres espèces vivantes. Face à l’accélération des catastrophes naturelles liées à l’activité humaine, il apparaît aujourd’hui primordial de repenser notre rapport à la nature pour mieux savoir comment la protéger : L'homme et la nature : comment renouer ce lien secret.

Laisser des espaces naturels dans les parcs et jardins, créer des habitats pour les insectes pollinisateurs, participer à des projets de protection des espèces menacées sont autant d’initiatives qui favorisent la biodiversité. Jean-François Noblet nous invite à Agir pour la biodiversité tout autour de vous : chez vous, dans votre jardin, dans votre quartier, sur votre lieu de travail, à l'école de vos enfants, sur votre commune...

Informer et sensibiliser

Participer à des ateliers, des conférences ou encore organiser des événements de sensibilisation au sein de collectifs ou d’associations permet de diffuser les bonnes pratiques et d’encourager une prise de conscience collective des enjeux de santé environnementale. Des ateliers peuvent être menés en milieu scolaire afin de sensibiliser, dès le plus jeune âge, à l’importance de la protection de l’environnement.

Se mobiliser pour des politiques publiques durables

Les citoyens peuvent également se mobiliser en vue de créer un rapport de force avec les instances politiques, et peser sur les décisions.  Par exemple, ils élargissent leurs actions avec la signature de pétitions, l’organisation de manifestations, de campagne de boycott ou à travers leurs choix électoraux afin d’interpeller les pouvoirs publics. L’objectif étant de faire adopter des règlementations plus strictes concernant la pollution industrielle, les produits chimiques dangereux et de développer des infrastructures plus vertes. Ces efforts ne sont pas vains, comme on peut le lire dans Justice pour la planète, 5 combats citoyens qui ont changé la loi. La transition écologique se joue aujourd’hui à plus grande échelle, au sein des entreprises et des collectivités où il est question de repenser notre modèle de développement pour tendre vers une économie plus durable et respectueuse de l’environnement.

L’éco-citoyenneté peut donc s’exercer de différentes manières pour lutter contre les problèmes de santé environnementale. Si agir individuellement permet de se responsabiliser et de « faire sa part », à l’image du colibri dans la légende amérindienne, mener des actions collectives permet de construire des alternatives et d’impacter la société en profondeur.