Madeleine Riffaud, née le 23 8 1924 à Arvillers (Somme) et morte le 6 11 2024 à Paris, est une résistante, poète et journaliste française. Elle est également, avec Andrée Viollis, l'une des premières correspondantes de guerre françaises et l'une des premières militantes anticolonialistes.
Engagée dès l’âge de 18 ans dans un groupe de Francs-tireurs et partisans, elle est arrêtée après avoir abattu un soldat allemand et est torturée pendant plusieurs semaines sans parler. Elle échappe à la déportation et combat pour la Libération de Paris à la tête d'un détachement d'hommes. Ses recueils de poèmes sont publiés par Paul Éluard dès 1945. En reportage chez l'habitant pendant les grèves des mineurs de 1947 et 1948, elle y trouve les carnets du mineur Charles Debarge, résistant martyr de la grève des mineurs de mai 1941.
Tout en animant la frange la plus ouvriériste du Parti communiste français, en écrivant dans La Nouvelle Vie ouvrière, l'hebdomadaire de la Confédération générale du travail (CGT), elle part trois mois en reportage dès 1952 en Algérie française, avant de vivre un an en Indochine et de couvrir les guerres d'Algérie et du Viêt Nam. Elle échappe en 1962 à un attentat de l'OAS la visant mais en gardera des séquelles jusqu’à la fin de sa vie. Son livre-témoignage, Les linges de la nuit, écrit après avoir travaillé plusieurs mois incognito comme agent hospitalier dans plusieurs hôpitaux parisiens, se vend à plus d'un million d'exemplaires en 1974.