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Musique
Sparklight
Edité par NoMadMusic - paru en C 2024
L'hommage à Marie Jaëll, virtuose française du clavier au XIXème ! Pour Marie Jaëll, l'étincelle divine semble une quête ultime. Or c'est toujours par le fruit d'une rencontre de deux entités que les étincelles jaillissent... Sa complicité rare avec Liszt fut assurément un catalyseur, lui qui disait d'elle « un nom d'homme et vos partitions seraient sur tous les pupitres ». Son parcours est fascinant. Pianiste d'une virtuosité à couper le souffle, elle se lançait volontiers dans des projets d'intégrales (elle est la première à jouer l'intégrale des sonates de Beethoven en France en 1893, ou encore les cinq concerti de Saint-Saëns dans une même journée). La pianiste Celia Oneto Bensaid nous décrit cette rencontre au sommet de la musique : Liszt comme Jaëll m'inspirent. Comme compositeurs et virtuoses, ce sont des figures incarnant la liberté, le dépassement de soi, et un esprit avantgardiste.
- Avis
- CONCERTOS POUR PIANO | Sparklight est un album dont le titre a été judicieusement choisi (étincelle en anglais). En effet, une pluie de feux d’artifices scintille dans ces deux concertos nocturnes et virtuoses. Le premier est l’œuvre de Marie Jaëll, compositrice française de la fin du XIXème siècle. Il suit le découpage classique en trois mouvements, vif-lent-vif. C’est un concerto particulièrement achevé qui tient à la fois de C. Saint-Saëns, de J. Brahms et de F. Liszt. L’interprétation de Débora Waldman et de Célia Oneto-Bensaid lui rend foncièrement justice, avec des tempi plus vifs que dans les versions jusque-là disponibles : Un belle redécouverte à mettre en parallèle avec le disque précédemment signé par Oneto-Bensaid, consacré aux pièces pour piano de Marie Jaëll. Ce qu’on entend dans l’enfer, le purgatoire, le paradis. La deuxième œuvre au programme est bien connue. Il s’agit du concerto n°1 de Liszt que les deux musiciennes emportent avec une fougue pleine de distinction. Les bois de l’Orchestre national Avignon-Provence s’y montrent des plus lumineux… En somme, voici une version qui prend place aux côté des grands enregistrements de l’œuvre (ex : Richter/Kondrashin). Ce disque propose en guise de « complément » la Troisième Mephisto-Waltz de Liszt, inspirée du Faust de Goethe. La joie toute grotesque et diabolique de cette composition se trouve ici rendue avec une maestria quasi hypnotique.
- Par
- Matthieu L., Médiathèque musicale de Paris
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