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Livre
Les victorieuses : roman
Edité par Bernard Grasset - paru en DL 2019
A 40 ans, Solène, qui se consacre entièrement à sa carrière d'avocate, fait un burn-out. Alors qu'elle tente de remonter la pente, son psychiatre l'oriente vers le bénévolat. Elle répond à une petite annonce pour une mission d'écrivain public et elle est envoyée au palais de la Femme, un foyer pour femmes en difficultés. ©Electre 2019
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Les victorieuses
Solène, avocate de son métier, vient de perdre un procès contre toute attente, et son client - suite à la décision sévère du juge à son encontre - opte pour une solution radicale et immédiate : il se suicide en enjambant le garde-corps et en sautant de la coursive du sixième étage du Palais de Justice de Paris. Solène, « une excellente avocate, travailleuse, perfectionniste, consciencieuse » s'effondre et une dépression profonde s'installe. Conclusion : burn-out et elle ne pourra retourner au cabinet. D’autant plus que tout tangue autour d'elle: quarante ans, elle n'a vécu que pour son travail, son « compagnon » si l'on peut dire car chacun vivait chez soi, l'a quittée. Le psychiatre, qu’elle consulte, lui suggère alors, outre les médicaments et pour éviter la dérive, de faire quelque chose pour les autres et pourquoi pas du bénévolat. Après quelques recherches, une petite annonce pour une mission d'écrivain public dans un foyer d’accueil pour femmes en difficulté, le « Palais de la Femme » va attirer son attention. Visiblement, elle n'a bien compris la différence entre écrivain public et écrivain tout court. Elle finit par se rapprocher de ces femmes en situation précaire, venant de pays ou continents différents, en les accompagnant au cours de zumba. L'auteur retrace, en parallèle, l'histoire du « Palais de la femme » fondé en 1925 par Blanche et Albin Peyron, couple de vaillants soldats de l'Armée du Salut qui - un siècle plus tôt – se sont engagés pour la vie, chacun relevant l'autre en cas de défaillance. Tout est là pour nous présenter « l'envers de notre société » et nous rappeler que les femmes sont les premières à être touchées par les situations de précarité. Bref le sujet était très beau mais je ne me suis pas sentie « prise » par l'histoire. Manque de profondeur des personnages, situations toute faites, situations de détresse évoquées de manière trop superficielle. Sans parler des figures de style parfois discutables telles que « les larmes qui affluent à ses yeux comme de petits ruisseaux qu'elle ne peut endiguer ». Et une écriture sèche, où l'on a du mal à retrouver des sentiments alors que le sujet brûlant d'actualité devrait nous faire vibrer... Bref l'émotion n'était pas au rendez-vous et, pour un sujet d'une telle gravité, c'est bien dommage.
ACZ - Le 14 février 2020 à 19:16 -
Magnifique
J'ai plongé dans cette histoire, récit poignant et instructif. Quelle leçon d'humanité ! Après la tresse qui m'avait particulièrement émue, L Colombani nous offre une nouvelle histoire de destins croisés bouleversante... Vibrant!!
Cécile HAMELIN - Le 12 février 2020 à 20:05