vos avis

• Très bon livre 4/5

  Contrairement à ce que certains semblent penser ici, ce livre s'appuie bien sûr sur des études scientifiques, et non uniquement sur des informations de secondes mains, ou des livres de vulgarisation comme nous le faisons en tant que novice sur ces sujets... Les faits que relate James C. Scott sur les barrières épidémiques ont été encore rappelé récemment à l'occasion de la pandémie de coronavirus, et ce par des épidémiologistes de renom. Et rappelons qu'à aucun moment, l'auteur ne généralise ni ne simplifie à l'extrême comme on peut le lire ici. Par ailleurs, remettre en question toutes les thèses d'un auteur et ses compétences, voire sa place dans le monde scientifique, juste parce qu'il aurait fait une erreur sur un point est pour le moins très réducteur. Voici une synthèse intéressante (même si je lui préfère "L'oeil de l'État" du même auteur), des thèses de l'auteur que je conseille vivement à tous de découvrir, car elles sont passionnantes, et par ailleurs ont eu un impact sur les chercheurs en anthropologie, en sciences sociales et politiques à travers le monde. Je parle des chercheurs qui ont lu Scott, non seulement à travers ses ouvrages de vulgarisations, mais également ses publications...

  Laurent BITANE - Le 05 octobre 2022 à 10:52

• Théories très contestables par manque de culture scientifique 2/5

  Une approche de l'urbanisation et de la domestication intéressantes. Cependant, certains arguments ne tiennent pas la route. Je pense à tous ceux liés aux épidémies et aux pathogènes (par exemple, affirmer que parce qu'humains et animaux ont la même maladie, celle-ci est due aux mêmes pathogènes...non, c'est très rarement le cas, chaque pathogène est spécifique d'une espèce (pensons au VIH, FIV, SIV, etc; même maladie, pathogènes spécifiques d'une espèce) ou nier complètement et délibérément l'efficacité des barrières d'espèce dans les contaminations)). L'auteur n'a a l'évidence aucune connaissance en microbiologie et s'appuie fortement sur un ouvrage d'un autre anthropologue connu qui date des années 70, qui lui aussi basaient ces arguments sur les épidémies et les pathogènes tout en ne maitrisant pas du tout les notions avancées. le serpent qui se mord la queue dans l'erreur. Nous avons donc affaire ici à deux anthropologues extrêmement réputés qui appuient leurs thèses sur des notions non maitrisées mais que personne ne contestent car ces auteurs sont entourés de l'aura du prestige. Autrement dit, ils usent de l'argumentation d'autorité pour rallier les autres scientifiques et le grand public à leur cause. D'où ma note. Certains points sont intéressants mais l'ensemble est très très contestable et propage des théories/hypothèses fausses chez les scientifiques mais aussi dans le grand public.

  Sebastien BULENGER - Le 04 décembre 2021 à 09:47