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Livre
La disparition de Josef Mengele : roman
Edité par Bernard Grasset - paru en DL 2017
En 1949, Josef Mengele, ancien médecin SS à Auschwitz, s'enfuit en Argentine où il est protégé par ses réseaux et l'argent de sa famille. Mais sa traque reprend, menée par le Mossad puis par le chasseur de nazis Simon Wiesenthal. Réfugié au Brésil, il est isolé, dévoré d'angoisse et doit passer de planque en planque. En 1979, il meurt noyé sur une plage brésilienne. ©Electre 2017
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passionnant
une très bonne découverte. ce roman , qui. tient du documentaire, est passionnant. on découvre la fuite de Mengele et d autres nazis en Amérique latine, l accueil cimplice de certains états, la traque par les chasseurs de nazis mais aussi du Mossad.
Christian TESSOT - Le 28 avril 2019 à 10:39 -
La disparition de Josej Mengele
Josef Mengele était médecin dans le camp d'extermination d'Auschwitz. Ce chercheur zélé, surnommé "le médecin de la mort" et "l'ange de la mort", affectionnait particulièrement les expériences sur les jumeaux et les nains. Il collectionnait les yeux bleus, qu'il épinglait tels des papillons sur les murs de son bureau. Ce bras droit d'Hitler osait se considérer comme un visionnaire de la science!!! Comme de nombreux criminels nazis après la guerre, Mengele est parti se cacher en 1949 en Amérique du Sud, où il a bénéficié du soutien de pairs également en exil, et de l'aide financière de sa famille - des riches industriels - restée en Allemagne. Comment et pourquoi, à la fin des années 40, le gouvernement argentin acceptait de recueillir ces hommes et éventuellement leurs proches, leur épargnant ainsi les procès qu'ils auraient dû affronter en Europe ? Olivier Guez explique cela dans cette biographie romancée parfaitement documentée, en exposant le contexte politique argentin : dans sa mégalomanie, Juan Perón entendait profiter de la Guerre froide qui opposait l'est et l'ouest pour tirer son épingle du jeu et créer un IVe Reich, aidé en cela par de jeunes et fringants fascistes, brillants scientifiques, issus d'Allemagne ou d'Italie, et dont le bel avenir promis en Europe avait été fauché en plein vol... J'ai parfois peiné dans ma lecture, le contexte géopolitique est assez complexe (Guerre froide, conflit israélo-palestinien), d'autant que les personnages sont nombreux (noms allemands, et parfois plusieurs pseudonymes pour un même individu)... Quoi qu'il en soit, le portrait de ce criminel en fuite lâche et geignard - jusqu'à sa mort en 1979 - est saisissant. On espère que sa frousse et sa paranoïa croissantes l'ont autant torturé qu'un procès et quelques années de détention. Car des remords, il ne semble pas en avoir eus... Olivier Guez ne lésine pas sur les descriptions atroces des tortures et autres "expérimentations médicales". On n'éprouve qu'un sentiment, le dégoût et l'envie de voir disparaître ce personnage abject. On ne risque pas du tout de compatir devant ses tourments lorsqu'il apprend que ceux qui le recherchent se rapprochent et que d'autres criminels de guerre comme lui, perdent la vie. Tout ce que l'on désire, c'est lire enfin la conclusion et se débarrasser de lui. Je pense que ce livre - qui a obtenu le prix Renaudot 2017 - fera couler beaucoup d'encre après avoir vu couler tant de sang d'êtres humains qui avaient la malchance d'être nés juifs à cette époque-là. Mais je pense aussi que, malgré les nombreux ouvrages déjà écrits sur ce thème, d'autres restent à venir car comment oublier cette période aussi terrible ? Non, plus jamais ça, mais est-ce possible ? A lire absolument, même si le style d'écriture et le parti pris de l'auteur de romancer le récit ne m'ont pas plu.
ACZ - Le 08 janvier 2018 à 19:07